Wednesday, February 17, 2010

De Kevin Blog Burundi no. 4 :

Un grand merci pour le support et les bonnes ondes envoyées par vous les amis et camarades clowns.
Ça a bien allégé les difficultés de notre mission :

Quand on était perdu dans les jungles bureaucratiques, ou cuit par le soleil comme une brochette des clowns au BBQ,
ou dans les lieux en deuil à cause des massacres, quand Céline était dans l’hôpital pour une transfusion de liquides
(elle était la femme le plus forte du monde ce jour là), quand notre musicien Pascal nous racontait comment
il a perdu ses parents et ses 3 frères à l’âge de douze ans, vous étiez aussi avec nous.

Jacques, Margarine et Fil ont joué 30 spectacles pour des milliers d’enfants qui étaient devant nous et nous devant eux.
Un échange précieux et sans prix qui a créé des liens invisibles, un moment où l' on est ensemble ici et maintenant.

En partant nous avions l’espoir de partager les principes qui sont au coeur du coeur du clown: la liberté et la libre expression de chaque individu,
l’ouverture et l’écoute, le plaisir de jouer sans filtres, la force de l’imagination, de casser les habitudes, et le mise en valeur de l’autre.
C’était un espoir, et il y a eu quelques moments où notre quartet a touché quelque choses qui s'en approche . Peut être ce sont les meilleurs moments,
pas en grands éclats de rires, ni en exploits surhumains mais simplement dans une belle note bien chantée, en bonne harmonie.


Saturday, February 6, 2010

dans le camp de réfugiés Congolais de Musaga près de Muyinga au Nord-Est du pays, près de la frontière Tanzanienne.

une petite dernière et puis ....



La mission Burundi s’est terminée ce mardi matin 2 février.
Nous sommes de retour à Zaventem, chère Rachel et Violaine qui sont là pour nous accueillir avec des croissants chauds !
Je n’irai pas jusqu’à dire que la chaleur suffocante de Bujumbura me manque, surtout quand je pense à l’avant dernière représentation au Centre Kamenge où à 10 heure du matin nous étions grillés comme des sardines sur ce terrain de basquet.
Kamengue, un des quartier les plus pauvre de Buja. Le prêtre Claudio ( un italien ) a crée ici un centre sportif et culturel à faire pâlir celui de Woluwe-St-lambert : pour tous les jeunes du quartier, de 15 à 30 ans. Panneaux d’affichage avec les activités du jour, haut parleur pour les annoncer , des animateurs dynamiques, un chef intransigeant. Mais ce sont surtout les garçons qui viennent.
Où sont les filles ?
A la maison , à la cuisine, avec les frères et sœurs, au travail…...
Merci à Claudio, grâce à lui nous avons eu notre meilleur repas et café de tout le séjour ! ….. ben quoi ? ça compte, non ?!
Je trouve les gens trop pâles dans le métro ce matin, et pourquoi je ne suis pas réveillée par le chant des oiseaux ou celui insupportable du corbeau à qui je jetterai bien ma savatte, pas de rayon de soleil à 6h du mat… c’est l’hiver ici !
Heureusement mon cœur est rempli des derniers sourires, ceux des enfants orphelins du Sida de l’ONG « APECOS » dont Faustin s’occupe avec beaucoup d’attention : « si vous les aviez vu quand ils sont arrivés avant qu’ils reçoivent les médicaments »….je les vois là maintenant avec suffisamment d’énergie pour présenter une danse traditionnelle. Mais certains visages sont marqués par la maladie, ici un œil infecté, là un garçon de 10 ans avec un visage de 40 ans. -Quelle est leur espérance de vie ? - Certains finissent les études supérieurs ! me dit-on.
Une dernière représentation tout en finesse et dans l’écoute à 4 !
Le mot de la fin sera donné par notre tambourinaire et chanteur Pascal NGARIGARI qui enchaîne ses trois tubs . « Ego mama, ego mama, … »
Un dimanche sans Hippopotames, mais avec la chaleur des amis D’handicap International . Merci pour votre aide, votre soutient, et votre générosité, vous nous manquez déjà.
Ils attendent le feu vert gouvernemental pour ouvrir officiellement au CCF une magnifique expo d’oeuvres d’art faites par un collectif d’artistes avec les armes légères de la guerre. Des œuvres qui célèbrent la vie, suscitent une réflexion sur la guerre et ses affres, le devenir des victimes.
Pour Zoé et les autres, guettez le blog, j’ai enfin envoyé quelques photos qui devraient arriver très bientôt.
Sur le voyage, il n’y a qu’à Gitega que j’ai pu en envoyer, même à la capitale, la lenteur de téléchargement a eu raison de ma patience. Désolé, je sais que les images parlent plus que les mots !!!
Bye! Bye ! Burundi ….
Céline